Téléphone au volant : Les interdictions se durcissent et les comportements s’aggravent.

Avoir un téléphone dans sa main en conduisant est interdit. D’ailleurs tous les types d’écouteurs ou d’oreillettes aussi. Pourtant, les automobilistes sont toujours plus nombreux à adopter un comportement à risque.

Depuis juillet 2015, et l’article R.412-6-1 du Code de la route toutes les oreillettes, écouteurs et casques (kits mains libres et oreillettes bluetooth compris) sont interdits en voiture, en camion, à moto, en cyclo ou en vélo. Musique, appels, GPS…, seuls les appareils auditifs ou les systèmes audio intégrés au véhicule ou au casque sont autorisés.

Toute manipulation d’un téléphone portable en conduisant, même arrêté à un feu rouge ou à un stop est passible de 135€ d’amende et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire (pas de perte de points à vélo).

Vidéo sécurité routière sur les appareils de sons 

Le législateur durcit le ton dans une période où le téléphone est omniprésent. Cependant la dépendance aux téléphones est de plus en plus forte, et elle se traduit par des comportements à risques sur les routes.

Quelques chiffres sur l’utilisation d’un téléphone ou smartphone en voiture :

Risque d’accident multiplié par 4.

Le téléphone en cause dans 1 accident corporel sur 10.

3 personnes sur 10 reconnaissent utiliser leur téléphone en conduisant.

26% consultent ou envoient des sms et des emails. Et ce dernier chiffre atteint les 50 % chez les 25-35 ans. (enquête TNS Sofres).

Ecrire un texto en conduisant : le risque est alors multiplié par 23. Cela correspond à 5 secondes d’inattention en moyenne.

5% des automobilistes conduisent avec le téléphone dans la main. Chiffre constatée par Le concessionnaire d’autoroutes Sanef qui précise que les automobilistes le tenant en position basse n’ont pas pu être identifiés, laissant supposer un chiffre plus important.

Selon Attitude Prévention, 42% des parents l’utilisent en présence d’un enfant dans le véhicule !

Jusqu’à -50% d’enregistrement des infos en moins par le conducteur sur la route. Lorsque vous prenez un appel, votre temps de réaction pour freiner s’accroît de 30% à 70%, certains réflexes tels que regarder dans les rétroviseurs ou s’arrêter aux passages piétons sont nettement limités.

Ces chiffres tirent la sonnette d’alarme et les automobilistes ne prennent souvent conscience du danger que trop tard, comme ce témoignage sur un forum : « J’ai eu un accident seul ce weekend. J’avais mon portable sur les jambes, j’ai reçu un sms, j’ai baissé la tête et j’ai percuté une voiture garé sur la gauche (…) j’ai été très choqué car ma voiture s’est renversé sur le côté. »

Le boum des applications d’aide à la conduite n’arrange pas la situation.

Autre comportement dangereux : manipuler son GPS ou son application de navigation au volant. Or, 36 % des conducteurs le font en conduisant au lieu d’attendre d’être arrêté, et 15 % signalent un événement via une appli ou un outil d’aide à la conduite.

Waze, une application de navigation GPS (appli collaborative, la navigation se fait en temps réel et prend en compte l’état du trafic) compte en France aux alentours de 5 millions d’utilisateurs…

Vivement alors les véhicules automatisés.

Pokemon Go ou pa Go

Pokemon Go ou pa Go

 

A l’instar des autres pays qui constataient déjà une hausse des accidents, la sortie du jeu en France, a eu immédiatement son lot de faits divers. A Besançon, un jeune homme est rentré dans un mur alors qu’il jouait sur son portable au volant de sa voiture, et dans l’Aisne, une conductrice a perdu le contrôle de son véhicule en chassant un Pokemon sur l’autoroute A4. La gendarmerie nationale avait pourtant tenté de prévenir les automobilistes : PAS DE CHASSE DE POKEMON AU VOLANT. Cette dernière phrase est consternante.
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Posté le

4 août 2016

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